Valérie Vidal Naturopathe et Praticienne AIT

La vitamine D

13 septembre 2018

Petite histoire de la vitamine D…

Le calciférol, ou vitamine D, a été isolé en 1922 par le Dr McCollum et la première synthèse a été réalisée en 1952. Elle restera mal connue et uniquement utilisée pour son action antirachitique jusqu'en 1980. Depuis lors, les études scientifiques sur les effets physiologiques de la vitamine D n'ont cessé de se multiplier. Elle est aujourd'hui considérée comme une substance indispensable à l'organisme mais les experts et les autorités de santé publique ne se sont pas accordés sur les apports conseillés.

Quels bénéfices pour la santé ?

La vitamine D est présente en petite quantité dans l'alimentation végétale et dans certains aliments d'origine animale tels que les poissons gras mais 90 % des besoins en vitamine D sont naturellement couverts par la synthèse cutanée, sous l'influence des UVB.

Une fois produite par la peau ou apportée par l'alimentation, la vitamine D subit une transformation dans le foie, puis dans les reins pour aboutir au calcitriol, sa forme hormonale active, responsable de la majorité de ses propriétés.

La vitamine D intervient sur de multiples équilibres vitaux :

– l'absorption du calcium et du phosphore par les intestins et leur réabsorption rénale ;

– le contrôle de nombreux gènes qui régulent, par exemple, la sécrétion d'insuline ;

– au niveau immunitaire, elle accroît l'activité des macrophages, favorise la production de peptides anti-infectieux et de cytokines anti-inflammatoires.

L'insuffisance d'exposition solaire aux longueurs d'ondes requises, l'utilisation systématique de crèmes protectrices, la pollution atmosphérique, l'usage de médicaments qui bloquent sa synthèse (barbituriques, hypolipémiants, cortisone), le vieillissement de la peau conduisent à d'importantes carences des populations en vitamine D : environ 75 % des Français seraient concernés.

Dans quels cas l'utiliser ?

Un taux sanguin suffisant de vitamine D permet de prévenir et traiter :

– le rachitisme et l'ostéomalacie (décalcification osseuse de l'adulte) ;

– la dépression annuelle saisonnière et la dépression des personnes âgées ;

– l'hypertension.

Mais aussi de prévenir :

– la grippe ou les infections respiratoires ;

– l'ostéoporose, (ou pour améliorer son traitement) ;

– le risque de chutes et de fractures chez les personnes âgées ;

– les maladies cardiovasculaires ;

– la sclérose en plaques, (ou pour ralentir son évolution) ;

– le diabète de type 1 ;

– les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin ;

– la parodontite ;

– certains cancers (colorectal, sein, prostate) ;

– le déclin des fonctions cognitives dans la maladie de Parkinson.

Présentation

Elle se présente le plus souvent sous forme liquide, dosée à 200 UI, 400 UI ou 1000 UI (unités internationales) par goutte. Certains laboratoires la proposent en capsules.

Mode d'emploi

Bien que l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) recommande de 200 à 400 UI par jour, les apports journaliers conseillés par de nombreux experts varient entre 1 000 et 5 000 UI.

La vitamine D peut se prendre à tout moment de la journée : pendant, avant, après ou entre les repas. En prise quotidienne et en cure continue d'octobre à avril après un dosage sanguin du calcifédiol ou 25(OH)D3 pour évaluer les réserves de l'organisme et adapter la posologie.

Le saviez-vous ?

Le terme vitamine D regroupe un ensemble de substances : D2, D3 et leurs métabolites. La D3 correspond à la vitamine fabriquée par la peau : le cholécalciférol. Son activité biologique est supérieure à celle de la D2. Sa forme naturelle, préférable à bien des égards, est issue de la lanoline de la laine de mouton ou du lichen boréal.

 

Auteur  : Valérie Vidal – rubrique « Côté naturo »-  Biocontact n°272 – octobre 2016